
économie collaborative, seconde main, occasion… Le secteur explose. Sa valeur devrait atteindre 302 milliards d’euros d’ici 2025, avec une croissance annuelle moyenne de +36,4 %.
En dix ans, le marché devrait être multiplié par plus de 20 (source : Forbes).
Mais alors, qu’est-ce qu’un modèle collaboratif ? Il repose sur le partage ou l’échange de biens, de services ou de connaissances entre particuliers, généralement via une plateforme en ligne. En quelques années, ce modèle s’est ancré dans les habitudes de consommation des Français.
Prenons un exemple : Leboncoin. Ce qui n’était qu’un simple site de petites annonces entre particuliers a réalisé une année 2020 record, malgré la crise sanitaire. Le groupe (qui possède aussi L’Argus et Paycar) a vu son chiffre d’affaires augmenter de 10 % pour atteindre 393 millions d’euros.
D’autres plateformes C to C émergent partout : dans la mode, l’électroménager, l’automobile, le mobilier… Tous les biens de consommation peuvent désormais être échangés ou revendus. Des pure players se sont vite positionnés sur ce marché colossal, évalué à 7,4 milliards d’euros en 2020 rien qu’en France.
Pendant des années, les grandes marques ont laissé passer cette révolution. Aujourd’hui, elles se posent la vraie question :
Comment intégrer un modèle collaboratif quand on repose sur un modèle traditionnel ?
Comment tirer parti de l’économie collaborative sans tout remettre en cause ?
Bénéficier de l’élan de l’économie collaborative
En réaction au rejet du modèle de l’hyper consommation et l’apparition des modèles alternatifs et plus économiquement et socialement responsables, le marché de la seconde main a le vent en poupe. La taille de ce marché est estimée à plus de 7,4 milliards d’euros en 2020. Sa croissance est très dynamique et selon les experts, cela n’est pas prêt de s’arrêter avec une forte demande et le développement de l’offre en ligne et en magasins, notamment par les acteurs traditionnels٭.
Les pure players, qui se sont positionnés sur ce marché quasiment à ses débuts, deviennent des acteurs incontournables. Vinted, la plateforme de mode d’occasion entre particuliers est valorisée aujourd’hui à 1 milliard d’euros et pèse entre 700 et 800 millions d’euros en France annuels de volumes de transactions.
Les plateformes d’échange entre particuliers ont réveillé l’intérêt des investisseurs. Depuis le début 2020, les sociétés de revente comme Fashionphile, Rebag, Vestiaire Collective et The Luxury Closet ont attiré plus de 134 millions de dollars d’investissements au total.
Vestiaire collective vient d’ailleurs de boucler une levée des fonds record : en 2021, la plateforme a bouclé deux tours de financement pour la valeur totale de 178 millions d’euros Fondée en 2009, Vestiaire Collective s’est tout de suite positionné sur le marché de la mode d’occasion. Aujourd’hui, ce sont plus de 11 membres qui s’échangent des vêtements, des sacs et des accessoires de luxe.
S’inscrire dans l’économie circulaire
Quel business model adopter pour les entreprises qui veulent s’imposer dans l’économie circulaire et miser sur l’usage plutôt que la propriété ? Les habitudes des consommateurs évoluent : ils n’achètent plus systématiquement, ils veulent un accès simple et rapide aux produits. C’est particulièrement vrai pour ceux qu’ils n’utilisent que quelques jours par an. De plus en plus sensibles à la surconsommation et au gaspillage, ils choisissent des solutions flexibles, durables et respectueuses de la planète.
Certaines entreprises l’ont compris très tôt, en adoptant le modèle de la location. Rent the Runway, le pionnier de la location de vêtements aux USA propose à ses clients de louer une tenue pour un coût moindre, tout en limitant le gaspillage. Son modèle est très simple : les clients peuvent louer l’un des vêtements de marque pour une période de 4 ou 8 jours à un prix équivalent 10 % du prix d’achat d’un vêtement neuf, via une plateforme en ligne. Le modèle est entièrement construit autour de l’usage : le client ne se préoccupe plus de l’entretien de ses vêtements, tout ce qu’il a à faire est de les porter et de les renvoyer quand il le souhaite. Le nettoyage et l’entretien sont compris dans le prix.
Location de vêtements de ski
De son côté, la startup française Ski-chic propose de louer les vêtements de ski en ligne, livrés directement en station de ski. Pour un tarif à partir de 16,65 € par jour, le client peut choisir une tenue complète parmi les grandes marques comme Quicksilver, Fusalp ou Roxy. Une fois la location terminée, un livreur vient récupérer les vêtements auprès du client. Leur entretien et leur réparation sont entièrement pris en charge par Ski-chic. Chez Ski-chic, un vêtement compte en moyenne plus de 10 utilisateurs par saison.
La location ne réussit pas uniquement dans l’habillement, mais s’étend progressivement dans d’autres secteurs, comme l’électroménager. La startup française Kazoo propose à ses clients de louer leurs produits électroménagers uniquement lorsqu’ils en ont besoin et de les renvoyer lorsqu’ils ne s’en servent plus, le tout sans engagement. Le modèle adopté par Kazoo est circulaire et favorise le réemploi. Tous les appareils loués sont hautement réparables, avec une durée de vie des pièces détachées de plus de 10 ans et qui sont majoritairement produits en France et en Europe.
Ces grandes marques qui se laissent séduire par la location
Les grandes marques en quête d’innovation et pour proposer de nouveaux services à leurs clients adoptent de plus en plus le modèle de location.
Pour libérer ses clients des contraintes liées à la propriété, comme les réparations ou l’entretien, Decathlon a lancé Decathlon Rent, son programme de location de vélo longue durée, sans engagement. Tout se fait en ligne où le client peut choisir parmi 5 modèles de vélo, dont 2 électriques, proposés à des tarifs attractifs, compris entre 15 € et 75 € par mois. Véritable service « clé en main », la location comprend un antivol, une assurance « vol et casse » et un entretien régulier. Decathlon compte étendre ce modèle à d’autres produits et teste actuellement sur sa plateforme la location de matériel de camping, de musculation et d’escalade.
Comment donner une seconde vie au produit et optimiser la durée de son usage ? Le géant de l’ameublement IKEA propose la location des meubles de sa marque. Conçue pour les locations de courte durée (en moyenne entre 3 mois et un an), l’offre permet de louer des meubles déjà montés et de les récupérer à la fin du contrat.
Comment proposer au client un service supplémentaire pour lui éviter un achat d’accessoires dont il ne se sert que ponctuellement ? Le secteur automobile s’y met aussi. Volvo par exemple propose la location des coffres de toit et des barres de toit pour les périodes estivales. De son côté, Norauto offre à ses clients la possibilité de louer des chaînes de neige, des coffres de toit ou encore des remorques pour une courte durée qui répond à un besoin ponctuel. Le client n’a donc plus à s’encombrer des accessoires volumineux qui prendront poussière dans son garage.
Quels avantages pour le consommateur ?
En adoptant le modèle de location, les entreprises répondent aux nouveaux besoins des consommateurs.
Plutôt que d’acheter un produit qu’ils n’utiliseront que quelques jours par an, les clients préfèrent le louer et s’épargnent ainsi les contraintes liées à la propriété : entretien, réparation, assurance…
Ils accèdent à des produits de qualité, souvent de grandes marques, à moindre coût.
La location évite aussi le gaspillage en offrant la flexibilité d’un usage ponctuel.
Et grâce aux plateformes en ligne, les clients n’ont plus besoin de comparer des heures : ils accèdent au service en quelques clics, quand ils en ont besoin.
Quels avantages d’adopter le modèle de location pour les entreprises ?
La location n’est pas qu’un effet de mode : intégrer ce modèle au business model existant est à la portée de toutes les entreprises. Adopter ce modèle économique, c’est :
- Répondre exactement à de nouvelles habitudes de consommation en offrant de la flexibilité au client.
- S’inscrire dans l’économie circulaire et éviter le gaspillage en optimisant le cycle de vie d’un produit.
- Créer une source de revenus récurrente et plus prévisible que les ventes.
- Innover pour se démarquer de la concurrence en proposant un service unique et parfaitement adapté aux besoins du client.
Avez-vous pour projet d’innover avec la location ? Pour vous lancer accompagné par les experts, contactez-nous.
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